On le sait, la Belgique regorge de talents, souvent mal connus voire méconnus ; et on est toujours ravis de découvrir une petite perle qui a la frite chez nos cousins belges. Laurent Bayot, ce jeune auteur trentenaire écaussinois, est de ceux là. Il signe un premier roman, polar noir, accrocheur et enlevé, qui invite le lecteur à prendre part à un jeu de piste sanglant, sur le terrain d’un esprit sombre, secret, sacrément dérangé.
Le Premier Roman
Six lettres. Un prénom. Emilie.
Tracé rouge sang. Une magnifique couverture à deux visages, mi ange - mi démon, qui laisse présager d’un combat intérieur, d’une lutte entre le bien et le mal. Sourire édenté. Silence assourdissant. Beauté empoisonnée. Un tueur en série. Dépeceur. A notre insu, Laurent BAYOT nous plonge dans la peau de ce tueur, de ce bourreau torturé... dans les méandres de son esprit. Entre le récit de ce fait divers sanglant, l’enquête rondement menée et les lignes d’un troublant journal intime, l’auteur de son écriture juste et limpide, capture notre attention jusqu’au dernier cadavre (ou presque), tout au long de cette énigme apparemment claire ... Mais c’est sans compter sur l’habileté du conteur qui abattera sa dernière carte au dernier moment ! Une écriture forte et un style haletant qui vous menottent au récit ! On ne peut que vous conseiller de dévorer cet ouvrage et de ne pas vous arrêter en si bon chemin. Laurent Bayot est un écrivain de talent, au style simple, efficace et percutant, à suivre de près.
" J'ai cessé de le frapper lorsqu'il n'y eut plus rien à fracasser ! Alors, le diable a disparu de ma tête, me laissant seule avec son meurtre. Mon dos est parcouru d'horribles frissons. Je suis couverte de grosses gouttes de sueur froide. J'ai très peur, bien que je ne sois pas coupable. C'est l'Autre qui est le meurtrier, pas moi. Je n'ai pas paniqué. J'ai refait un tour d'horizon et constaté avec bonheur que personne n'avait pu remarquer la scène. Les rares badauds présents sur le site se trouvaient au bord de l'eau et, par conséquent, nous tournaient le dos… "
Cover by Patrick Castermans
"À votre insu, Laurent BAYOT vous plonge dans la peau d'un dépeceur... Un esprit tortueux et tordu, dont il vous décrypte au fil des pages tous les méandres et toutes les transformations.Une énigme apparemment limpide... mais gare à l'épilogue !Une écriture forte et un style haletant qui vous menottent au récit !"
Le Deuxième Roman
Après le succès remporté par son premier roman "Émilie", Laurent BAYOT nous entraîne dans une aventure irréelle mais tout aussi fascinante : une rencontre avec la Mort ! Une Mort qui ne frappe jamais au hasard, une Mort qui garde un aspect humain… et par-là même, une Mort capable de se tromper ! Méfiez-vous des visages d'anges, des boucles blondes des enfants innocents... La Mort rôde ! "La venue de la Mort ne se fit pas par hasard car, souvent, je l’avais suppliée de venir me chercher. Elle est entrée dans son apparence la plus classique : haute de deux mètres cinquante et progressant dans une longue robe noire. Son visage était caché par un ample capuchon attaché à sa cape et ne laissait entrevoir aucun détail de sa figure. Elle accomplit sa sinistre besogne avec sa faux légendaire. Après le carnage, nous avons rangé les corps au milieu de la pièce et nous sommes partis main dans la main. J’ai pu voir son visage un instant, grâce à une bourrasque qui fit flotter dans l’air les pans de sa capuche, et ce que j’ai vu, c’était moi ! C’est là que ma nouvelle vie a commencé !"
Cover by Patrick Castermans
Recueil de nouvelles
Après son premier roman « Emilie » qui survolait la schizophrénie et son deuxième opus « Même la mort peut se tromper » qui était une rencontre avec la mort, Laurent Bayot invite ses lecteurs à une réflexion sur les religions et les croyances qui ont envahi les sociétés humaines archaïques et modernes. Avec son récit sous forme de nouvelles, il vous souhaite un bon voyage iconoclaste dans le fantastique, le fanatisme et l’absurdité de la mécanique des religions.
« Le nuage divin s’arrêta le long de l’embarcadère sud du paradis. Allah prit place à l’arrière, à côté de son illustre confrère. Le saint chauffeur démarra avec d’infimes précautions. Son véhicule était encore en rodage...
-Que penses-tu de mon nouveau nuage? demanda Dieu
Il est confortable et très spacieux
-Tu bois quelque chose? Jus de fruits? Whisky?
-Tu te gaves encore de biens terrestres! Tu sais pourtant bien que c’est formellement interdit !
Dieu haussa les épaules et alluma un énorme cigare.
-Tu sais lui dit-il, nous sommes les numéros deux dans la hiérarchie de l’univers et j’estime qu’à ce titre nous pouvons quand même avoir quelques avantages qui améliorent un peu notre ordinaire.
Le chauffeur interrompit poliment la conversation : « excusez-moi Dieu, mais on arrive près des tubes de déplacement rapide. J’engage le nuage dans celui qui descend vers la terre ou vers celui qui monte...vous savez où ?
-Je ne te l’ai pas dit, Allah et moi sommes convoqués chez le grand maître... »
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